Les actes fondateurs

1337

 16 ans après que le dernier des Cathares, Guilhem Bélibaste ait péri sur le buché de Villerouge-Thermenès
322 ans avant le traité des Pyrénées, actant la partition des deux Catalognes.
Le moulin de la « Cortina » premier moulin de Catalogne Nord.

Vous comprendrez, après ce bref rappel historique, que les deux documents que nous vous présentons ont été traduits en Français, avec tout ce que cela peut comporter comme imprécisions.

Une vue depuis l’oliveraie

Raymond de Toulouse procureur du roi de Majorque:

« Sachent tous, que nous Raymond de Toulouse , Chevalier et Procureur de notre illustre Seigneur le Roi de Majorque, en tant que Procureur du sus dit, ayant examiné soigneusement l’utilité de notre dit Seigneur Roi sur cette affaire, Vous donnons et concédons à vous, Jacques Armengald de Collioure, tout le domaine utile d’une pièce de terre ci-après, qui est tenue en indivision du droit du domaine direct pour le dit Seigneur Roi et L’hospital Saint-Jean de Jérusalem, lequel perçoit chaque année, sur cette même pièce de terre, deux sous de cens, et le dit Seigneur Roi, la quatorzième partie des fruits qui poussent sur la dite pièce de terre, et à vous successeurs pleine licence, pouvoir et autorité complète de pouvoir construire et édifier ou faire construire et édifier sur ladite pièce de terre, dans un endroit de votre choix ou de celui des vôtres, un moulin à vent, et l’avoir là à perpétuité et y moudre et y faire moudre les grains ou récoltes de toute sorte de votre propre autorité, la vôtre et celle vos successeurs, nous l’avons approuvé en droit du domaine direct audit Seigneur Roi et audit L’hospital comme indivis, sauf dans et sur ledit moulin et ses bâtiments, et sous le pacte que pour ledit moulin d’ici à noël et ensuite chaque année à perpétuité à noël vous soyez tenus, vous et vos successeurs, de donner et payer de cens sur ledit moulin audit Seigneur Roi et à ses successeurs une ayminate d’orge de cens de la bonne mesure de collioure. Au cas où cependant ledit moulin serait complètement démoli, alors étant démoli vous ne seriez pas tenu à la prestation dudit cens. Et nous vous reconnaissons que pour cette concession nous avons reçu et perçu de vous cent sous de Barcelone, à la propriété desquels au nom déjà dit nous nous tenons, renonçant à l’exemption d’argent non diminué, et nous promettons au nom déjà dit d’avoir et de tenir cette concession pour valable et ferme à vous et aux vôtres en obligeant les biens dudit Seigneur Roi. »

Jacques Armengald

« Et moi, Jacques Armengald susdit, en recevant de vous ledit seigneur Raymond de Toulouse en tant que procureur susdit cette concession, je l’approuve, vous promettant à vous en tant que procureur susdit que moi-même et mes successeurs pour ledit moulin, nous donnerons et paierons audit Seigneur Roi, chaque année comme il est dit à la fête susdite, la dite ayminate d’orge de cens, obligeant donc pour ledit Seigneur Roi et vous-même receveur en tant que procureur susdit le dit moulin avec tout ce qui est moulu, et, si le cens est impayé, pour le payer j’oblige pour ledit Seigneur Roi et vous en son nom, d’après le pacte, tous mes biens où qu’ils soient, présents et futurs. Ladite pièce de terre se trouve dans le territoire de Collioure, au lieu dit Cortines, et elle touche d’un côté à la tenure de Raymond Baus, d’un autre côté à la ferme autrefois d’Etienne Beyls, d’un autre à la tenure de Jacques Pascal et de l’autre à la route. Ceci fut fait et approuvé à Perpignan chez ledit Raymond de Toulouse le troisième jour des ides de février l’année du Seigneur MCCCXXXVII. »
Présents et témoins Jacques Puydeluc, marchand, Laurent Huguet et Francesch Ferrer notaire.